L’élargissement de 2004, dont la réussite incombe à Pat Cox bien que le processus ait débuté avant son mandat, prévoit l’adhésion de dix pays à l’Union : Chypre, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la Tchéquie. Cet élargissement, qui est le plus grand de l’histoire de l’Union, se révèle être un processus semé d’embûches liées à l’expansion et à la réforme de l’Union, mais constitue également, comme Pat Cox le dit lui-même, « le plus beau des défis » et inaugure une nouvelle phase de l’intégration européenne.

Cérémonie officielle à l’occasion de l’élargissement de l’Union, en présence notamment de l’ancien président polonais, des présidents ou vice-présidents des parlements des nouveaux États membres et des ambassadeurs auprès de l’Union européenne. Sur la photo : François Loos, Lubomir Zaoralek, Aleksander Kwasniewski, Josef Oleksy, Dimitris Christofias, Borut Pahor, Lech Wałȩsa, le Président du Parlement européen Pat Cox, Anton Tabone, Peter Pithart, Andris Argalis, Laszlo Mandur © Communautés européennes, 2004.

« La politique européenne entre dans une phase de défis particulièrement exaltants. Au début de cette année, nous avons vécu le passage réussi à l’euro. À la fin de cette année, nous serons confrontés au défi historique de transformer en une réalité politique l’élargissement de l’Union. » 

Communiqué de presse : « Pat Cox est élu Président » (PDF), 15 janvier 2002.

Les autres questions abordées lors de son mandat finissent par être envisagées sous l’angle de cet élargissement. Pat Cox est conscient qu’il est impératif de diffuser davantage le message de l’Europe auprès de ses citoyens, de ses futurs États membres et même au-delà. En tant que Président, il choisit une communication active : il sillonne l’Irlande afin d’y promouvoir le traité de Nice, il rend visite aux pays candidats à l’adhésion de l’époque et établit le contact avec les pays des Balkans occidentaux.

Son programme de réformes institutionnelles est lui aussi influencé par l’élargissement de 2004, qui dépend lui-même politiquement du traité de Nice. Ce traité exige de Pat Cox qu’il redouble d’efforts afin de trouver un consensus politique entre les pays au niveau européen comme au niveau national (l’Irlande rejette le traité à l’occasion d’un référendum organisé en 2001). La Convention de la société civile sur l’avenir de l’Europe, la proposition de traité constitutionnel, la Conférence intergouvernementale de 2003 et les réformes du statut des députés sont toutes élaborées dans ces circonstances et sont influencées par le processus d’élargissement, même si leur portée dépasse bien entendu cette question.

L’« alchimie du consentement », comme le dit Pat Cox, constitue la clé qui lui permet de progresser dans trois domaines au cours de son mandat : l’élargissement, la communication et la réforme institutionnelle.
 

Pour en savoir plus

Rencontre entre le Président du Parlement européen, Pat Cox, et le président de la Convention sur l’avenir de l’Europe, Valéry Giscard d’Estaing.